30 septembre 2012
Il incluera
Il incluera, il inclura; il incluerait, il inclurait; le verbe inclure au futur simple et au conditionnel; grammaire française; orthographe; conjugaison.
- Le projet de loi omnibus fédéral incluera la réforme des retraites des députés
(Titre d'un article de PC dans le site du Devoir, le 20 septembre 2012 à 17 h 10.)
On dit inclure, et non pas incluer; inclure n'étant pas un verbe du premier groupe, comme allouer, il ne prend pas de e devant le r, au futur simple et au conditionnel. Le titre aurait dû se lire :
Le projet de loi omnibus fédéral inclura la réforme des retraites des députés
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
http://www.ledevoir.com/politique/canada/359625/le-projet...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:23 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 septembre 2012
Ça nous a donnés une conscience nouvelle
- « Comme humains, ça nous a tous politisés, donnés une conscience nouvelle, peu importe le domaine dans lequel on va œuvrer », indique Valérie Darveau.
(Frédérique Doyon, dans Le Devoir du 14 septembre 2012.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct (c.o.d.), si celui‑ci précède le verbe.
Ça a politisé qui? Nous, représentant humains, nom masculin pluriel. Le c.o.d. étant placé devant le verbe, le participe politisé s'accorde. Tout va bien de ce côté.
Ça a donné quoi? Une conscience nouvelle. Le c.o.d. étant placé après le verbe, le participe donné doit rester invariable. Il fallait écrire :
« Comme humains, ça nous a tous politisés, donné une conscience nouvelle, peu importe le domaine dans lequel on va œuvrer », indique Valérie Darveau.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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« Boucler la boucle du carré rouge » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/35...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:39 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 septembre 2012
Saper dans les droits
Saper dans quelque chose, saper quelque chose; saper, verbe transitif ou intransitif; grammaire française; syntaxe.
- [...] envers et contre tous ceux qui songent, en mode officiel ou officieux, à saper dans leurs droits.
(Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 28 septembre 2012.)
Saper, au sens propre, c'est détruire les assises d'une construction, dégrader par la base (Petit Robert); au sens figuré, c'est attaquer les bases, les principes de quelque chose pour ruiner progressivement (Petit Robert), « tendre à anéantir, à détruire radicalement » (Trésor de la langue française informatisé). D'après ce que je vois dans les dictionnaires courants, la chose que l'on cherche à détruire a toujours la fonction de complément d'objet direct; on sape quelque chose :
Saper les fondements de la morale. (Petit Robert.)
L'autorité paternelle qu'elle avait sapée toute sa vie dans le cœur du jeune homme. (Aragon, dans le Petit Robert.)
Ces mesquineries sapent la loyauté des employés. (Multidictionnaire.)
Ne sapez donc pas la Résistance, et c'est déjà la saper que de parler contre elle. (Triolet, dans le Lexis.)
Il est vrai que l'armée des journaux ne cessa de manœuvrer de façon à miner, saper la monarchie de droit antique jusqu'à ce qu'il suffît d'un souffle pour la renverser. (Vigny, dans le Trésor.)
La diffusion des nouvelles par la presse, la radio, la télévision, liées aux employeurs et au gouvernement, joue un grand rôle pour saper le moral ouvrier (Traité sociol., dans le Trésor.)
Il fallait écrire :
[...] envers et contre tous ceux qui songent, en mode officiel ou officieux, à saper dans leurs droits.
Line Gingras
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« Avortement – Inquiétante ténacité » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/360215/inquietan...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:15 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 septembre 2012
Sous-contracter
- Aussi est-il incroyable que Mme Marois ait « sous-contracté » le dossier des « Anglais » à Jean-François Lisée, le concepteur même de sa politique identitaire.
(Lysiane Gagnon, dans La Presse du 22 septembre 2012.)
Sous-contracter, d'après Marie-Éva de Villers, est un anglicisme*; au sens propre, on devrait dire sous‑traiter. Madame Gagnon signale par des guillemets ce calque très fréquent au Québec; n'empêche, il me semble qu'elle aurait été mieux inspirée d'employer un verbe français :
Aussi est-il incroyable que Mme Marois ait confié le dossier des « Anglais » à Jean-François Lisée, le concepteur même de sa politique identitaire.
Line Gingras
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Québec
* On trouvera un avis semblable, à propos de contracteur et de sous-contracteur, dans le Chouinard, le Dagenais et le Colpron.
« Mme Marois et les anglos » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/lysiane-gagnon/2...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:39 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 septembre 2012
Besoin de pouvoir, de promotion?
- Le nouveau ministre de la Métropole que je suis a besoin d’informations, d’impressions, d’opinions. Surtout : de recul et d’avis venant de personnes qui ne veulent ni subvention, de pouvoir, de promotion*.
(Jean-François Lisée dans son blogue, le 25 septembre 2012.)
Je ne crois pas que le nouveau ministre ait besoin de pouvoir ou de promotion (du moins dans l'immédiat); il a plutôt voulu dire :
Le nouveau ministre de la Métropole que je suis a besoin d’informations, d’impressions, d’opinions. Surtout : de recul et d’avis venant de personnes qui ne veulent ni subvention, ni pouvoir, ni promotion.
Line Gingras
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Québec
* Le 27 septembre à 16 h 2, je vois que monsieur Lisée s'est corrigé.
« Métropole : Quand les scribes informent un ministre » : http://jflisee.org/metropole-quand-les-scribes-informent-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française
25 septembre 2012
Il engrange des dépenses, promu à un brillant avenir
Engranger des dépenses, engager des dépenses; promu à un brillant avenir, promis à un brillant avenir; paronymes.
- « Je n’ai pas de pouvoir de signature et je ne pourrai engranger des dépenses […] »
(Lisa-Marie Gervais citant Léo Bureau-Blouin, dans Le Devoir du 25 septembre 2012.)
On engrange le foin ou la moisson au sens propre, des richesses au sens figuré (Petit Robert), mais des dépenses? Le nouveau député a sans doute voulu dire :
Je n’ai pas de pouvoir de signature et je ne pourrai engager des dépenses […]
Se pourrait-il qu'il ait été mal cité?
- Certains rageraient devant ses allures de jeune premier promu à un brillant avenir.
Le Petit Robert et le Lexis donnent un exemple de circonstance :
Jeune homme promis à un brillant avenir.
Je trouve aussi dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « jauger » :
Mademoiselle Lambert me fit venir dans son bureau, me scruta, me jaugea et me promit à un brillant avenir. (Beauvoir.)
On est promu à un poste, mais un brillant avenir ne saurait être qu'une promesse, me semble-t-il :
Certains rageraient devant ses allures de jeune premier promis à un brillant avenir.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Ressouder les générations – "Quelque chose se passe, et je veux profiter de cette effervescence" » : http://www.ledevoir.com/societe/education/359966/quelque-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:51 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 septembre 2012
Ainsi fond, fond, fond
- Neuf cents millions d’Indiens ont un téléphone cellulaire et la majorité de ceux qui se connectent à Internet le fond* à l’aide de leur portable.
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 24 septembre 2012.)
Font.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 30 septembre à 20 h 39, je vois que la faute a été corrigée.
« Écrit à la main » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
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23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 septembre 2012
Achille, un peu fou fou, courrait très vite
- Il soutient que « depuis Platon, depuis le paradoxe de Zénon, depuis la victoire de la tortue marcheuse et opiniâtre sur Achille qui courrait très vite — mais qui était un peu fou fou au fond — il y a un discrédit jeté à la course ».
(Antoine Robitaille citant Guillaume Le Blanc, dans Le Devoir du 22 septembre 2012.)
Achille aux pieds légers courait très vite; l'imparfait est de mise ici, et non pas le conditionnel.
Était-il un peu fou fou? Le Petit Robert et le Lexis donnent foufou, en un seul mot; le Trésor de la langue française informatisé consigne la graphie fou-fou, avec un trait d'union, mais propose uniquement cet exemple :
Quelqu'un de tout fou, le jeune comte Octavian, assez foufou, assez lancé sous les jupes des dames pour être connu sous le tendre nom de « Quinquin ». (Clément.)
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les idées en l'ère – Pourquoi courir? » : http://www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/35975...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:56 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 septembre 2012
Trois féminins ne font pas un masculin
- Qu'en est-il de la sédentarité, de l'obésité, des maladies cardiaques? Ne provoqueront-ils pas plus de « pertes économiques »?
(François Cardinal, dans La Presse du 22 septembre 2012.)
Le pronom personnel doit représenter trois noms féminins :
Qu'en est-il de la sédentarité, de l'obésité, des maladies cardiaques? Ne provoqueront-elles pas plus de « pertes économiques »?
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les bobos » : http://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/francois-cardina...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 septembre 2012
L'appui de la population et celle des sociétés
- De même pour les redevances qu’on a promis d’augmenter : là encore, le gouvernement a l’appui de la population, mais pas celle des sociétés qui tenteront de le convaincre que le Québec, ce n’est pas l’Australie.
(Jean-Robert Sansfaçon, dans Le Devoir du 21 septembre 2012.)
Appui est un nom masculin :
De même pour les redevances qu’on a promis d’augmenter : là encore, le gouvernement a l’appui de la population, mais pas celui des sociétés qui tenteront de le convaincre que le Québec, ce n’est pas l’Australie.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Économie – Le dessert d’abord » : http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/3...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 septembre 2012
Des années parlementaires? Des années gouvernementales?
- [...] l'immense majorité des porte-parole libéraux a des années d'expérience parlementaires et gouvernementales.
(Vincent Marissal, dans La Presse du 20 septembre 2012.)
Des années parlementaires et gouvernementales? Je crois que les épithètes se rapportent plutôt à l'expérience :
[...] l'immense majorité des porte-parole libéraux a des années d'expérience parlementaire et gouvernementale.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Un cabinet socialo-souverainiste » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/vincent-marissal...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 septembre 2012
La tranche d'âge, qui était 98 %, sont 91 %
- Un internaute sur trois consulte les contenus qu’on lui présente dans ces réseaux tous les jours. La tranche d’âge des 18-24 ans, qui était 98 % à s’épandre en ligne en 2011, sont désormais 91 % à continuer à le faire.
(Fabien Deglise dans le site du Devoir, le 19 septembre 2012 à 15 h 21.)
Je suggérerais :
Un internaute sur trois consulte les contenus qu’on lui présente dans ces réseaux tous les jours. En 2011, 98 % de la tranche d'âge des 18-24 ans s'épanchaient en ligne; ce pourcentage atteint maintenant 91 %.
Un internaute sur trois consulte les contenus qu’on lui présente dans ces réseaux tous les jours. En 2011, 98 % des 18-24 ans s'épanchaient en ligne; ce pourcentage atteint maintenant 91 %.
Un internaute sur trois consulte les contenus qu’on lui présente dans ces réseaux tous les jours. En 2011, 98 % des 18-24 ans s'épanchaient en ligne; ce pourcentage est maintenant de 91 %.
Line Gingras
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Québec
« Le Québec succombe encore plus à l'appel des réseaux sociaux, peu importe l'âge » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/359534/le-quebec-s...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 septembre 2012
Un des dossiers dont elle a promis de s'attaquer
- Un des premiers dossiers dont Pauline Marois a promis de s'attaquer une fois qu'elle sera en poste, c'est le rapatriement au Québec d'un certain nombre de compétences exercées par Ottawa.
(Alain Dubuc, dans La Presse du 17 septembre 2012.)
On peut s'occuper de quelque chose, mais on s'attaque à quelque chose :
Les plus grands penseurs, depuis Aristote, se sont attaqués à ce problème. (Bergson, dans le Petit Robert.)
Il fallait écrire :
Un des premiers dossiers auxquels Pauline Marois a promis de s'attaquer une fois qu'elle sera en poste, c'est le rapatriement au Québec d'un certain nombre de compétences exercées par Ottawa.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Rapatrier pour rapatrier » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/alain-dubuc/2012...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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17 septembre 2012
Il faudrait mieux lui laisser le dossier
Il faudrait mieux, il vaudrait mieux; paronymes.
- Il faudrait donc mieux laisser le dossier à Yves-François Blanchet, qui pourrait cumuler la Langue et l’Immigration, comme Gérald Godin l’a fait jadis.
(Michel David, dans Le Devoir du 13 septembre 2012.)
À mon avis, monsieur David avait le choix entre deux formulations, de sens légèrement différent :
Il vaudrait donc mieux laisser le dossier à Yves-François Blanchet [...]
Il faudrait donc mieux laisser le dossier à Yves-François Blanchet [...]
Line Gingras
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Québec
« Le casse-tête » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/359094/le-casse-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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16 septembre 2012
Il pourrait être de fait céder
- Le Parti libéral étant avant tout un parti de pouvoir, il pourrait être de fait céder à une telle tentation. Ce serait là une décision à courte vue, car une fois que le gouvernement Marois défait en Chambre, il faudra pouvoir présenter aux électeurs un Parti libéral différent de celui que dirigeait Jean Charest.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 13 septembre 2012.)
Ce passage appelait une relecture attentive :
Le Parti libéral étant avant tout un parti de pouvoir, il pourrait être de fait céder à une telle tentation. Ce serait là une décision à courte vue, car une fois que le gouvernement Marois défait en Chambre, il faudra pouvoir présenter aux électeurs un Parti libéral différent de celui que dirigeait Jean Charest.
Le Parti libéral étant avant tout un parti de pouvoir, il pourrait être de fait céder à une telle tentation. Ce serait là une décision à courte vue, car une fois que le gouvernement Marois aura été défait en Chambre, il faudra pouvoir présenter aux électeurs un Parti libéral différent de celui que dirigeait Jean Charest.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Parti libéral du Québec – Enfin une course » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/359039/enfin-une...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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15 septembre 2012
Tous les candidats visés ont tous été réélus
- Il s'est toujours défendu contre l'épithète d'antisémite que certains ont lancé à son endroit.
(Mathieu Simard [PC] dans le site du Devoir, le 9 septembre 2012 à 14 h 12.)
Comme je l'ai déjà signalé, épithète est un nom féminin :
Je cherche en vain une épithète pour peindre l'extraordinaire luminosité du ciel. (Gide, dans le Petit Robert.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accordant avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe, il fallait écrire :
Il s'est toujours défendu contre l'épithète d'antisémite que certains ont lancée à son endroit.
- Tous les candidats visés, dont les péquistes Nicole Léger et Stéphane Bédard ainsi que le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, ont tous été réélus.
Il y a un tous de trop :
Tous les candidats visés, dont les péquistes Nicole Léger et Stéphane Bédard ainsi que le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, ont tous été réélus.
Tous Les candidats visés, dont les péquistes Nicole Léger et Stéphane Bédard ainsi que le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, ont tous été réélus.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les péquistes pourraient former un bon gouvernement, croit Yves Michaud » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/358782/les-pequi...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 septembre 2012
L'accès à la zone a été rouverte
- L'accès à la zone où a été découverte mercredi la voiture de Saad al-Hilli a été rouverte vendredi [...]
(Antoine Agasse et Michael Mainville (AFP) dans le site de La Presse, le 7 septembre 2012 à 15 h 54.)
Ce n'est pas la zone qui a été rouverte, mais l'accès à la zone :
L'accès à la zone où a été découverte mercredi la voiture de Saad al-Hilli a été rouvert vendredi [...]
Il serait souhaitable, par ailleurs, de ne pas avoir les participes découverte et rouvert dans la même phrase. Je proposerais donc :
L'accès à la zone où a été découverte mercredi la voiture de Saad al-Hilli a été rétabli vendredi [...]
La zone où a été découverte mercredi la voiture de Saad al-Hilli est redevenue accessible vendredi [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Tuerie dans les Alpes françaises : la fillette n'a rien vu, sa sœur seule témoin-clef » : http://www.lapresse.ca/international/europe/201209/07/01-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 septembre 2012
Elle a décidé à la consacrer...
Décider à faire quelque chose, décider de faire quelque chose; on décide à faire quelque chose, on décide de faire quelque chose; décider à + infinitif, décider de + infinitif; grammaire française; syntaxe; préposition.
- Cette dernière journée de la campagne avant l’élection, Pauline Marois a décidé à la consacrer à la région de Québec [...]
(Robert Dutrisac dans le site du Devoir, le 3 septembre 2012 à 16 h 4.)
On ne décide pas (on ne choisit pas) à faire quelque chose, mais de faire quelque chose :
Ils ont décidé de partir. (Petit Robert.)
Le directeur a décidé de le renvoyer. (Hanse et Blampain.)
Nous avons décidé de poursuivre le travail. (Multidictionnaire.)
Elle avait décidé d'acheter Giuseppina avant de lui demander service. (Vailland, dans le Lexis.)
Si le gouvernement anglais ne décide pas d'intervenir. (Malraux, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
Cette dernière journée de la campagne avant l’élection, Pauline Marois a décidé de la consacrer à la région de Québec [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Marois en terrain hostile » : http://www.ledevoir.com/politique/elections-2012/358358/l...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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11 septembre 2012
Ils ne se gênent pas de faire des parallèles
Se gêner de faire quelque chose; se gêner pour faire quelque chose; grammaire française; syntaxe; préposition.
- Et on diffuse sans retenue des commentaires carrément haineux des lecteurs qui ne se gênent pas de faire des parallèles avec les mouvements fascistes et néonazis.
(Mario Beaulieu, dans Le Devoir du 7 septembre 2012.)
D'après ce que je peux voir, le verbe pronominal se gêner (« s'imposer quelque contrainte physique ou morale », nous dit le Petit Robert) introduit l'infinitif complément au moyen de la préposition pour :
Elle ne s'est pas gênée pour lui dire ce qu'elle pensait. (Petit Robert.)
Elle ne s'est pas gênée pour avouer sa méprise. (Hanse et Blampain.)
Se gêner pour les autres, pour faire de la place. (Trésor de la langue française informatisé.)
Je ne me gênerai pas pour lui dire qu'il met trop de pommade. (Becque, dans le Trésor.)
Il fallait écrire :
Et on diffuse sans retenue des commentaires carrément haineux des lecteurs qui ne se gênent pas pour faire des parallèles avec les mouvements fascistes et néonazis.
(J'ai consulté aussi le Lexis, le Multidictionnaire, le Colin, le Girodet et le Berthier-Colignon, mais n'y ai rien trouvé d'utile sur la question.)
Line Gingras
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Québec
« Médias anglophones – Que la diabolisation des souverainistes cesse! » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/358682/que-la-di...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, presse, médias
10 septembre 2012
Finalement...
- Qui sait? Peut-être que Mme Marois finira par s'ennuyer de Jean Charest. Et de dire que lui, à tout le moins, était fiable!
(Gilbert Lavoie, dans Le Soleil du 30 août 2012.)
Qui sait? Peut-être que Mme Marois finira par s'ennuyer de Jean Charest. Et par dire que lui, à tout le moins, était fiable!
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La colère de Pauline Marois » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/dossiers/elections-quebe...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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09 septembre 2012
Face à face au tireur
Face à face à quelqu'un; face à face avec quelqu'un; grammaire française; syntaxe; préposition.
- Harold Lebel s’est retrouvé face à face au tireur [...]
(Brian Myles, dans Le Devoir du 6 septembre 2012.)
D'après ce que je vois dans le Petit Robert et le Trésor de la langue française informatisé, de même que dans le Colin, le Girodet, le Berthier-Colignon et le Hanse-Blampain, la locution adverbiale face à face est suivie de la préposition avec :
Il se trouva face à face avec un ancien camarade. (Petit Robert.)
[...] c'était la première fois qu'on me mettait ainsi face à face avec mon ignorance. (Dumas père, dans le Trésor.)
Verdun, ce fut aussi une manière de duel devant l'univers, une lutte singulière, et presque symbolique, en champ clos, où vous [Pétain] fûtes le champion de la France face à face avec le prince héritier. (Valéry, dans le Trésor.)
Il fallait écrire :
Harold Lebel s’est retrouvé face à face avec le tireur [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le SPVM et la SQ enquêtent sur l’attentat » : http://www.ledevoir.com/politique/elections-2012/358587/l...
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